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Les groupes de base


Chapitre 3

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Les groupes de base
jeudi 31 mai 2012, par Guy Durrie


Plusieurs phylums, situés à la base de l'arbre évolutif possèdent dans leur cycle des zoospores mobiles
grâce à un flagelle postérieur.


CHYTRIDIOMYCOTA

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Les champignons chytridiens représentent indubitablement les descendants les plus proches de la souche des

Eumycètes . En effets la plupart de ses représentants possèdent des cellules à flagelle postérieur (zoospores) du

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même type que celles que l'on trouve chez les animaux. Ce sont des organismes microscopiques ou
submicroscopiques. Leur thalle est unicellulaire ou coenocytique (pas de cloison cellulaire). Il est constitué soit
d'un seul zoosporange d'ou partent de fins rhizoïdes (monocentrique), soit de plusieurs zoosporanges réunis sur un
réseau de filaments (polycentique). On en connaît environ un millier d'espèces.

Les Holomycètes
Place des champignons
dans le règne vivant
Les Ascomycetes
Les Basidiomycetes
Les groupes de base

Chytridium (schèma) Les données phylogéniques récentes montrent que leur classification pose encore bien des
problèmes. On s'en tiendra donc à un schéma certainement provisoire.

Chytridiales

Surtout aquatiques d'eaux douces ou salées mais aussi habitants des sols. Saprotrophes ou parasites d'algues,
de plantes, de champignons, d'invertébrés. On peut en observer facilement dans les grains de pollen de Pin tombés
dans l'eau.

Chytridiales sur pollen de Cèdre

Quelques espèces terrestres parasitent les racines des végétaux supérieurs, c'est en particulier le cas de
Synchytrium endobioticum, agent de la galle noire de la pomme de terre.


Galle verruqueuse de la Pomme de terre A signaler aussi Batrachochytrium dendrobatidis, seule espèce connue sur
un vertébré cause du déclin de populations de batraciens.

Spizellomycetales

Ordre très voisin du précédent, se distingue par des caractères des zoospores.

Monoblepharidales

Possèdent un mycélium coenocytique, soit simple, dressé sur son support, soit ramifié. Se distinguent aussi par leur
reproduction entre un oogone fixé sur le mycélium et des anthérozoides flagellés.

NEOCALLIMASTIGOMYCOTA

NEOCALLIMASTIGOMYCETES

Longtemps connus comme des "protistes flagellés" de la panse des ruminants, ce sont en fait des champignons
anaérobies hôtes du tractus digestif (rumen, caecum) chez de nombreux herbivores . Ils ont un rôle important dans
la digestion de la cellulose. Particularité sans doute unique chez les champignons, ils sont anaérobies. Un seul
ordre Neocallimastigales

BLASTOCLADIOMYCOTA

BLASTOCLADIOMYCETES

Les Blastocladiales se placeraient plus près des Zygomycètes que des Chytrides tout en possédant des cellules
mobiles dans leur cycle. Les formes végétatives varient d'un mycélium plus ou moins ramifié ou réduit à un axe
très court. Ils peuvent produire au cours de leur cycle des spores de repos enkystées.

Le genre Coelomomyces est particulièrement intéressant : il est parasite d'insectes et possède un cycle hétéroxèn
c'est à dire qu'il se développe successivement sur 2 hôtes différents : un crustacé copépode puis un moustique ou
un chironome.

ZYGOMYCOTA

C'est à leur niveau que c'est effectuée la perte définitive du flagelle locomoteur, donc le passage à l'ensemble
des autres champignons désignés sous le terme très général d'amastigomycètes. Les caractères essentiels des
Zygomycota sont la présence d'un mycélium coenocytique généralement bien développé (pas de cloisons divisant
ce mycélium en cellules) et d'une reproduction par fusion de deux gamétanges produisant un « œuf » enkysté,
la zygospore.

Zygospores de Rhizopus (image de comenius.susqu.edu)

Tels qu'ils étaient définis classiquement ils constituent un groupe très hétérogène, il a subi un certain nombre
d'amputations. Les champignons mycorhiziens à arbuscules ont été séparés des Endogonales pour constituer le
phylum des Glomeromycota et dans les Trichomycetes, symbiontes d'arthropodes, Eccrinales et Amoebidiales sont
des Ichtiosporées aux affinités mal établies entre animaux et champignons.

ZYGOMYCETES

Mucorales

Leur cycle comprend une phase de développement d'un mycélium abondant de multiplication végétative par
production de gros conidiosporanges (et quelques fois de sporangioles plus réduites) à parois fragile d'où
s'échappent un très grand nombre de conidies. La reproduction sexuée se réalise par la fusion de deux gamétanges
plurinucléés donnant une grosse zygospore enkystée.

Certaines espèces de Mucor ou de Rhizopus, moisissures se développant sur des denrées alimentaires, sont
fréquentes. Syzygites < www.bioimages.org.uk >, Spinellus sont parasites sur les carpophores de certains
champignons.

Mortierellales

Se distinguent des Mucorales par leur mycélium très fin d'aspect aranéeux.

Endogonales

Ce sont des champignons du sol qui forment de petits sporocarpes hypogés contenant des zygospores. Ils ne
produisent pas de conidiosporanges. Certains forment des ectomycorhizes avec les plantes supérieures. Les espéces
endomycorhiziennes qui leur étaient rattachées sont maintenant classées dans les Gloméromycètes.

ENTOMOPHTHOROMYCETES

Entomophthorales

Elles comprennent un grand nombre de parasites d'invertébrés, insectes en particulier. La plus connue
Entomophthora muscae, tue les mouches domestiques que l'on retrouve fixées sur une surface avec, tout autour, un
halo de spores projetées par le parasite.

Projection de conidies d'emtomophthora muscae sur une vitre. Le cadavre a disparu mais il reste la base d'une
patte attachée par du mycèlium (flèche)

Basidiobolales

Basidiobolus est très particulier avec ses coniophores renflés qui projettent le conidiosporange à une distance
relativement importate. Le genre contient des espèces saprotrophes, en particulier sur les déjections, certaines
sont parasites des animaux y compris l'homme.

ZOOPAGOMYCETES

Zoopagales

Ce sont des parasites vivant au dépends d'animaux (certaines espèces sont prédatrices), d'autres champignons
(surtout Mucorales) ou d'amibes.


Rotifère capturé et envahi par Zoophagus (uoguelph.ca)


Amoebophilus simplex parasitant une amibe (comenius.susqu.edu)

KICKXELLOMYCETES

Kickxellales

Leurs conidisoporanges ne contiennent qu'une seule conidie. Ce sont des saprotrophes du sol ou des fumiers.

Dimargaritales

Produisent des conidiosporanges bisporés. Ils sont mycoparasites surtout de Mucorales.

Harpellales et Asellariales

Ces deux ordres sont les restes des ex Trichomycètes dont on a chassé Eccrinales et Amoebidiales. Ils vivent
attachés à la paroi de la partie postérieure de l'intestin d'arthropodes, surtout aquatiques, insectes, crustacés,
mille-pattes. Symbiotes ou simples commensaux ?

GLOMEROMYCOTA

Voici un taxon qui n'a été séparé des Zygomycètes que récemment (2001). Microscopiques, ce sont des
mycorhiziens obligatoires qui jouent un rôle capital dans les groupements végétaux. Ils forment les endomycorhizes
vésiculo-arbusculaires, de loin les plus répandues dans la nature, symbiontes de plus de 80% des végétaux
vasculaires. Et aussi les plus anciennes, puisqu'ils étaient associés aux premières plantes terrestres (Ordovicien, 460
millions d'années).


Mycorhize à arbuscule Une exception, Geosiphon pyriformis est associé à une « algue bleue » Nostoc
(Cyanobactérie) enfermée dans des renflements du mycélium. Si l'on peut comparer la chose à un lichen, la
structure est très différente, l'algue étant endosymbiotique.


Geosiphon pyriformis (lrz-muenchen.de)

Fait curieux, on ne leur connaît pas de reproduction sexuée. Ils se conservent et se multiplient au moyen de grosses
spores enkystées. Leur subdivision en 4 ordres, Glomales, Archéosporales, Diversisporales, Paraglomérales, repose
essentiellement sur des données moléculaires.